27 juin 2012

Le testament du capitaine Crown, tome 1

Cinq enfants de putain

Série : Le Testament du Capitaine Crown
Scénario : Tristan Roulot
Dessin : Patrick Hénaff
Genre : Aventure

Paru chez Soleil Productions en Janvier 2011


Pour tous les amoureux d'histoires de pirates, je ne peux que vous conseiller de lire ce diptyque. Au cours de l'année 2010, de nombreuses séries de pirates ont paru chez les différents éditeurs de bandes dessinées. Un regain d'intérêt pour ce type d'aventure. Je me souviens même que lors du festival international de bandes dessinées Bédémania à Belfaux, une exposition de planches originales de différentes séries (Barracuda, Testament du Capitaine Crown, etc) a occupé une grande place. C'était même le thème de ce festival cette année-là.

Parmi ces nouvelles aventures, celle contée dans le Testament du Capitaine Crown m'a tenu en haleine. On découvre au fil du tome 1 les différents liens qui unissent les héritiers du capitaine, mais les auteurs arrivent malgré tout à tenir le suspense jusqu'à la fin du tome pour éveiller notre intérêt jusqu'à la parution du second tome. Personnellement, je n'ai pas vu venir la fin. Tout au long de la lecture, je me demandais lequel a trahi son père et l'a froidement assassiné. Petit à petit, on ne peut imaginer d'autres tueurs que Jonah et sa soeur Siltje, mais qui sait, un doute subsiste... Suspense.

Ce récit d'aventure mélange habilement une part de thriller, ce qui tient en émoi le lecteur tout au long de la découverte des pages, remarquablement dessinées, soit dit en passant. Un autre atout de cette BD est l'ambiance pirate, retranscrite fidèlement au travers du scénario et du dessin. On s'immerge dans la vie rude de ces loups de mer, et on tremble avec l'équipage quand on est en présence de Viktor ou de tout autre héritier du capitaine. Les caractères bien trempés et mystérieux des héros (ou anti-héros selon de quel côté on se place) accentuent notre envie de percer le mystère, de découvrir ce fameux trésor...

 Non, franchement la lecture fut un vrai régal et je ne peux que vous encourager à venir découvrir cette aventure. D'autant qu'il n'y a pas besoin d'attendre 5 tomes pour connaître le dénouement... Suite et fin dans le tome 2. Bonne lecture, moussaillon !

Synopsis :
XVIIe siècle, quelque part sur la côte vénézuélienne. Le capitaine Alexander Crown est mort, assassiné dans sa cabine. Dans son testament, c’est à Red, son second, qu’il confie la charge de réunir ses cinq enfants, essaimés au gré d’une vie passée à sillonner les Caraïbes. Un formidable héritage les attend, mais la mission est délicate : ils sont incontrôlables, dangereux, et se détestent tous… autant qu’ils détestaient ce père qui a ruiné leur vie.
Source : éditeur

21 juin 2012

Saga Valta, tome 1

Saga Valta

Série : Saga Valta
Scénario : Jean Dufaux
Dessin : Mohamed Aouamri
Genre : Heroic-fantasy


Paru chez Le Lombard en Juin 2012

Le scénario raconte l'histoire de Valtar, valeureux guerrier viking originaire de Valta, qui s'est épris d'amour pour la fille de Thorgerr aux cent guerriers, lequel refuse cette union et poursuit le jeune couple de toute sa haine, cherchant à laver son déshonneur dans le sang. Face à l'armée de ce puissant chef de clan, Valtar fuit pour se réfugier dans une grotte gardée par un monstre avant de pouvoir retourner, non sans promettre un service à Ogerth-le-Sinueux un service (trouver le Manteau rouge), dans le village dévasté par Thorgerr et constater que son épouse et son fils ont été enlevés par son persécuteur. Il décide alors de les retrouver et de se venger, quête qui l'emmènera au devant de nombreuses rencontres et de nouveaux dangers.

Je suis mitigé par rapport au scénario. Tout cela me semble trop attendu, et donc sans grande surprise. On tombe rapidement dans une série de clichés déjà trop vu. Je m'explique. Pour gagner la confiance de Skarperdinn et afin qu'il plaide en sa faveur auprès du conseil des anciens, Valtar lui sauvera la vie au cours d'une bataille. L'épouse de Skarperdinn, la sulfureuse Hildegirrd, va séduire le jeune Valtar, lequel, alors mis en garde par le Manteau rouge sur les dangers qui se cachent là où on les attend le moins, va trahir son nouvel allié en couchant avec sa femme. Dès le retour du chef de clan, Valtar se sentira coupable et décidera de repartir à la recherche de sa femme, laquelle il croyait morte. Et ainsi de suite.

Je trouve qu'il y a une trop grande succession de coïncidences. Du coup, il n'y a plus vraiment de surprise. Cela peut se rattraper dans le tome 2, mais là encore à la fin de la lecture du tome 1, on devine déjà comment l'histoire va finir. J'espère me tromper, et être surpris, car graphiquement l'univers mis en scène par Amouari m'a beaucoup plu. On retrouve une ambiance viking, et pour les fans du genre, c'est plutôt réussi.

D'habitude, les scénarios proposés par Jean Dufaux me plaisent beaucoup, mais je dois dire que sur ce coup-là je n'adhère pas. De nombreux albums ont été publié sur les 6 premiers mois de 2012 avec Jean Dufaux comme scénariste. Peut-être était-ce un peu trop et que l'imagination a des limites quand il y a un surplus. A voir dans le tome 2.

Synopsis :
Venu de Valta, Valgar le viking est aussi brave que séduisant... des qualités qui n'ont pas échappé à Astridr, la fille de Thorgerr aux cents guerriers. De leur union naît Gunnar, mais ce bonheur est d'extrêmement courte durée, car le père furieux rattrape le couple maudit quelques minutes après que leur amour a porté son fruit. En fuite, Valgar ne doit sa survie qu'à la lance qu'il porte, artefact légendaire qui attire l'attention du monstrueux Ogerth-le-sinueux. Ce dernier lui laisse la vie, contre la promesse de lui ramener un manteau rouge. Et Valgar aurait accepté n'importe quel marché pour pouvoir venger son bonheur perdu !
source: éditeur

20 juin 2012

L'île sans sourire

L'île sans sourire

Scénario : Enrique Fernandez
Genre : Aventure


Paru chez Drugstore en Mai 2009


Un décor sombre, une nuit pluvieuse, une petite île. Telle est est l'ambiance au moment où on attaque la lecture. Dès le début, on se retrouve dans un monde imaginaire, avec des créatures bizarres et des animaux au comportement humain (voyez le chat qui, je dois dire, fait peur avec son air trop sérieux). Voilà dans quel univers débarque le chercheur Milander Dean qui, avec sa moustache et ses expressions, me rappelle étrangement Vincent Cassel (grands yeux, visage étroit, moustache et petite bouche) dans certains de ses rôles sombres. Au milieu de cette noirceur, une fillette aux longs cheveux blonds éclatants et au sourire radieux. Prénommée Elianor Mise Yukinde (ce dernier signifiant "merveilleux" dans sa langue), elle est remplie de joie de vivre et ne cherche qu'à s'amuser. Au fil des pages, la petite fille s'entête à vouloir faire sourire Milander, en vain. Mais jour après jour, une relation se développe entre les deux, et malgré l'agacement du géologue, celui-ci s'attache à la présence d'Eli. Jusqu'à une nuit où tout bascule et où Milander devra se battre jusqu'au bout de ses forces pour sauver la joie de vivre de la fillette. Cette histoire est un très beau conte moderne, remarquablement emmené par le dessin simple et naïf d'Henrique Fernández. J'ai été touché par le scénario et à la fin de la lecture, je reprends pour moi l'ultime réplique de Milander : "Messieurs, vous pouvez être sûrs que rien ne pourra m'ôter ce sourire du visage.".

Bonne lecture à vous.

Synopsis :
Quand une fillette tente d'apprendre à un adulte les secrets du bonheur de vivre. Un conte onirique et poétique porté par un dessin remarquable.
Yulkukany, l'île aux baleiniers. Un morceau de terre battu par les embruns, majoritairement occupé par une nature sauvage et grandiose, et ponctué de masures éparses habitées par des autochtones taciturnes et méfiants. Car nombreux sont les marins que la mer n’a pas rendus à leurs foyers… Milander Dean, géologue,débarque à Yulkukany en mission de recherche. Mais Dean cherche aussi et surtout un havre de tranquillité pour passer le temps. Seul. Un temps devenu abominablement long depuis la perte d'être chers. Un temps dont il n'a finalement plus que faire… Elianor, native de l’île, est au contraire la joie de vie incarnée. Une petite fille rêveuse, sensible, adorable comme tout, à l’imagination vive et sans limites, à la bonne humeur contagieuse. Si ce n'est que pour Dean la bonne humeur est justement une maladie. Et qu'il n'a pas l'intention de se laisser contaminer.
Source : éditeur

Sang Royal, tome 1 : Noces sacrilèges

Noces Sacrilèges

Série : Sang Royal
Scénario : Alexandro Jodorowsky
Dessin : Dongzi Liu
Genre : Heroic-fantasy


J'avais repéré sur internet la sortie de la nouvelle série de Jodorowsky. Alors étant fan de ses séries antérieurs, notamment La caste des méta-barons, je me suis dit que je ne pouvais pas passer à côté de celle-là. Arrivé chez mon libraire, j'ai pris le fameux sésame entre mes mains et je l'ai feuilleté. Ma première impression - et peut-être ce qui m'a convaincu de l'acheter - fut tout de suite portée sur le dessin de Dongzi Liu. Je trouvai que sa plume donnait vie aux scènes de combat et embellissait les personnages. En effet, on a l'impression que les planches vivent et que l'action se passe sous nos yeux. Il y a du mouvement, de la force et des héros charismatiques. Il y a aussi énormément de violence et de sang, beaucoup de cruauté. Mais cela, on pouvait s'y attendre, ne serait-ce que par le titre de la série. Il y a aussi des passages où je trouve que les auteurs utilisent un peu trop l'injure gratuite, un peu à la façon d'une autre série se déroulant dans la Bretagne du Moyen-Age, à savoir Rogon-le-Leu, où je trouve que l'intrigue et le dessin sont gâchés par l'emploi abusif d'injures. Cependant, j'ai été un peu déçu, une fois rentré à la maison et la lecture du tome 1 achevée, par le scénario. J'ai eu l'impression que les auteurs ont voulu porter toute l'attention sur le dessin afin de cacher quelques lacunes au niveau du scénario. Il n'y a pas vraiment de surprises, les actions des personnages sont prévisibles et l'histoire elle-même le devient. J'attends avec impatience la sortie du prochain album, non pas pour assouvir ma soif de curiosité, mais pour voir si Jodorowsky va étoffer un peu le scénario ou s'il s'agit d'une série à oublier.


Synopsis :
Alvar, jeune et puissant souverain, trahi par son propre cousin et laissé pour mort, reprend ses droits au terme de plusieurs années sans mémoire. Mais son retour lui révèle une trahison plus cruelle encore. Blessé, bafoué, il reconquiert son trône en imposant à tous une épouse controversée : sa propre fille.
Source : éditeur

17 juin 2012

Changements...

6 ans après, j'ai enfin trouvé l'utilité à ce blog : vous faire partager une de mes passions. Depuis mon enfance, j'adore lire des bandes dessinées. J'en possède actuellement près de 500, de tous les genres et de tous les âges.

La bande dessinée est en train de gagner ses titres de noblesse. On la qualifie de 9ème art et il y a de plus en plus de festivals internationaux de la bande dessinée. Les éditeurs tournent à plein régime et les étalages des librairies, spécialisées comme celles de grand public, débordent de nouveautés.

Il y en a tellement que l'on peut s'y perdre un peu. On nous ressort toutes les intégrales des séries best-sellers, on décline nos héros de jeunesse sous toutes les formes, ... Certaines bd sont des chef-d’œuvre, d'autres de simples produits commerciaux ou marketing, qui exploitent le succès d'une série précédente. Comment faire un choix dans tout ce catalogue.

J'ai envie de vous faire partager mes lectures, et surtout mes impressions de lecture, afin peut-être de vous permettre de découvrir le 9ème art, de vous guider dans vos achats, ou tout simplement de vous inviter à replonger dans vos lectures de jeunesse. Il y en a pour tous les goûts : heroic fantasy, science-fiction, aventure, historique, ésotérique, jeunesse, etc. Mes lectures sont variées, je ne suis pas fidèle à un seul courant; j'aime découvrir de nouveaux auteurs et de nouveaux héros.

Bonne lecture!