23 octobre 2012

L'attentat

L'attentat

Scénario : Loïc Dauvillier, d'après le roman de Yasmina Khadra
Dessin : Glen Chapron
Genre : Roman graphique

Edité chez Glénat en Septembre 2012

Amine Jaafari est chirurgien à Tel Aviv. Il vit avec son épouse Sihem. Un jour, alors qu'il déjeune, la ville est secouée par un attentat. 19 morts. L'hôpital tourne à plein régime pour sauver les blessés. Après de nombreuses heures de permanence, Amine rentre chez lui espérant y rejoindre sa femme, laquelle finalement n'est pas là. En pleine nuit, il est réveillé par un appel de son ami Naveed qui le prie de revenir à l'hôpital de toute urgence. Arrivé sur place, on l'informe que l'on a retrouvé un corps déchiqueté et que l'on a besoin de son aide pour l'identification. C'est alors que son monde s'effondre : Sihem est morte. Pire encore, on l'informe que sa femme était la kamikaze qui a causé la mort de tous ces innocents.

Amine est brisé. Il ne peut pas croire, ne veut pas croire cela. Il décide alors de découvrir par lui-même ce qui a poussé sa femme à tout lâcher et accomplir cet acte meurtrier. Et surtout comprendre comment elle a pu lui cacher sa double vie. Par de multiples voyages en terre palestinienne, Amine finira par rencontrer des chefs de guerre, des djihadistes, et des hommes et des femmes déterminés à tout sacrifier pour défendre leur cause. Il frôlera également la mort à plusieurs reprises. Il finira par avoir les réponses à ces questions, mais peut-être trop tard.

Ce roman graphique colle avec l'actualité et le conflit entre la Palestine et Israël, et plus particulièrement la colonisation par Israël des terres palestiniennes. Il décrit la situation précaire dans laquelle vit tout un peuple prêt à se sacrifier pour faire entendre son message aux dirigeants israéliens. D'un côté, il y a des enfants et des hommes armés de pierres et de l'autre une armée surentraînée équipée de drones, de chars d’assaut et d'armes sophistiquées. Sacré contraste. Et pourtant, la communauté internationale n'intervient pas pour condamner cette colonisation. Alors comme arme ultime, il y a l'attentat suicide.

Cette BD est adaptée du best-seller de Yasmina Khadra, vendu à plus de 600'000 exemplaires. La lecture soulève de nombreuses questions auxquelles les auteurs se gardent de fournir des réponses. Nous sommes tantôt exaspérés par l'attitude des uns, et en même temps écœurés des actions des autres. Il est difficile de choisir un camp, car personne n'est meilleur les autres. On ne peut pas rester indifférent après avoir lu ce roman graphique, mais chacun en tirera sa propre morale.

Personnellement, je condamne l'attitude d'Israël qui réplique aux jets de pierre par des tirs à balles réelles. Selon moi, on ne peut pas agir comme cela en toute impunité et tôt ou tard ils récolteront ce qu'ils ont semés. Cependant, l'attitude des uns comme des autres est condamnable, car aucun ne fait de réels efforts pour sortir de cette situation et ils sont rentrés dans la spirale de la violence. Malheureusement, on ne peut pas la stopper facilement. Et pourtant, tout le monde sait bien que la violence ne résous n'apporte pas de solution aux problèmes. Pour le bien de ces deux peuples, j'espère que les dirigeants finiront par se réunir autour d'une table et déposer les armes pour de bons. L'Europe a connu sa décolonisation des territoires africains, à Israël de connaître la sienne.

Synopsis :
Amine Jaafari, arabe et israélien, est un chirurgien reconnu à Tel Aviv où il vit avec son épouse. Un jour, après un attentat meurtrier, la police israélienne l'informe que la kamikaze est… sa femme. Brisé par cette révélation, Amine décide d'aller à la rencontre de ceux qui l'ont poussée à commettre le pire. À la recherche de la vérité, il va devoir se confronter à une réalité qu’il a refusée de voir, lui, l’Arabe si bien intégré du bon côté du mur.

source: éditeur

10 octobre 2012

Daytripper, au jour le jour

Daytripper : au jour le jour

Scénario : Fabio Moon
Dessin : Gabriel Bà
Genre : Polar

Edité en Avril 2012 chez Urban Comics

Apprendre à aimer la vie au travers de la mort. On vous l'a peut-être déjà dit une fois : tu sais, on ne peut pas prévoir ce qui arrivera demain, alors pose-toi pas de questions et fonce. Ou encore : tu sais, la vie est trop courte, tu peux très bien mourir au coin de la rue écrasé par une voiture ou dans un magasin foudroyé par une crise cardiaque. Ces conseils avisés prennent tout leur sens dans ce comic.

Bras de Oliva Domingos est chroniqueur dans un journal brésilien et s'occupe de rédiger les articles nécrologiques. Parallèlement, il est romancier, comme son père. Chaque chapitre nous raconte une étape importante de sa vie, et surtout chaque chapitre se termine par la mort du personnage. Et nous pouvons alors lire sa nécrologie telle qu'elle aurait due être écrite à ce moment précis de sa vie, comme un résumé de son existence et de l'empreinte qu'il aura laissé dans le cœur des gens.

Le récit est très bien ficelé, et le début de chaque chapitre continue l'histoire là où elle s'était arrêtée tragiquement dans la partie précédente. Au début, c'est un peu surprenant, puis on rentre dans l'histoire et on finit par comprendre que la mort marque l'importance de tel événement sur la vie du personnage. Et c'est alors que l'on commence à se dire qu'en effet, un accident, si bête soit-il, peut arriver à tout moment et à se demander quelle image les gens garderont de nous. Mais surtout, la question principale que l'on se pose est de savoir si on est heureux de la vie que l'on mène, ou s'il ne faut pas arrêter de trop réfléchir et de plus profiter des joies de la vie et de l'amour. On se croit invulnérable quand on est dans la force de l'âge, et on ne se rend pas toujours compte à quelle vitesse l'on vieillit. Aurons-nous alors des regrets quand notre heure aura sonné ou serons-nous en paix? Cela dépend des choix que l'on fait maintenant.

Ce récit est une ode à la vie, une invitation au Carpe Diem tel que nous le décrit Ronsard dans ses poèmes. Et surtout, il est un bon remède contre la procrastination, cette fameuse (ou fâcheuse) manie que l'on a de toujours remettre les choses au lendemain. Ici on apprend que peut-être, demain, on ne pourra pas le faire, alors relevons les manches et affrontons nos démons.

Bonne lecture!

Synopsis : 
Les mille et une vies d’un aspirant écrivain… et ses mille et une morts. Brás de Oliva Domingos, fils du célèbre écrivain brésilien, passe ses journées à chroniquer les morts de ses contemporains pour le grand quotidien de Sao Paulo… et ses nuits à rêver que sa vie commence enfin. Mais remarque-t-on seulement le jour où notre vie commence vraiment ? Cela commence-t-il à 21 ans, lorsque l’on rencontre la fille de ses rêves ? Ou au crépuscule de sa vie… (#1-10)

source: éditeur 

09 septembre 2012

Titeuf, tome 13

A la folie !

Série : Titeuf
Scénario : Zep
Dessin : Zep
Genre : Humour

Edité chez Glénat en Août 2012

4 longues années séparent ce dernier volume du précédent "Le sens de la vie". On retrouve enfin Titeuf en BD, après des escapades à la télévision, au cinéma ou dans le Tchô Magazine. Comme pour marquer le coup après cette absence, et peut-être pour créer le buzz, on découvre un Titeuf aux cheveux longs. Pire que ça, Titeuf est... une fille!!! Et portant le doux prénom de Titeufette. Le cauchemar pour lui. On lui a volé son zizi. Et ses copains aussi, puisqu'il traîne désormais avec les filles. Mais il ne tardera pas découvrir que les filles n'ont rien à envier aux garçons... Mais après un détour par le vestiaire des filles, Titeuf finit par se réveiller. Un cauchemar, donc! Mais qui laissera quelques traces tout de même chez le garçon. Bref, une petite virée de l'autre côté de la barrière assez sympa et surtout bien drôle.

Mais l'histoire principale, c'est l'arrivée d'une nouvelle élève dans sa classe : Ramatou. Une jeune fille qui a survécu au massacre de sa famille et qui a réussi à fuir la guerre dans son pays pour se réfugier ici. Elle intègre l'école de Titeuf et fait ainsi sa rencontre. Rencontre qui ne laissera pas indifférent le jeune garçon qui après quelques hésitations trouvera le courage de lui faire la cour... TITEUF N'EST PLUS AMOUREUX DE NADIA!! Que se passe-t-il?!? Et c'est pourtant vrai, Ramatou et Titeuf sortent ensemble...

Titeuf devient touchant, drôle et attentionné, aux petits soins pour sa bien-aimée. Mais il reste quand-même toujours Titeuf, et il nous gâte de nombreux gags qui, personnellement, m'ont bien fait rire. J'ai adoré lire ce tome, ça a été un vrai régal.

Derrière les facéties et déboires de Titeuf se cachent toujours des scènes de la vie courante que peuvent rencontrer à divers moments de leur parcours les écoliers, qui n'osent pas toujours poser les questions aux professeurs ou à leurs parents. Zep met son jeune lecteur face à des situations bien réelles (ici, l'intégration de Ramatou dans l'univers de Titeuf ou encore la prévention sexuelle) en utilisant l'humour pour faire passer le message. C'est pour cela que ce personnage connaît un franc succès auprès des jeunes : il leur ressemble et rencontre les mêmes problèmes. Et il leur apporte un début de réponse à leurs questionnements, surtout il montre qu'il ne faut pas hésiter à poser les questions et à aborder tous les sujets, même les plus tabous.

Je ne peux que conseiller petits et grands à découvrir la toute dernière aventure du héros à la mèche blonde, sans hésitation aucune. Bonne lecture !

Synopsis : 
Hé, vous savez quoi ? Dans l’école de Titeuf, paraît qu’il y a une nouvelle ! Paraît qu’elle est super grande et qu’elle s’appelle Ramatou. Elle parle pas très bien français, c’est parce qu’elle vient du Brougalistan ou un truc comme ça ! Et paraît que les soldats ont massacré toute sa famille… Paraît aussi que Titeuf pense tout le temps à elle !
Mais est-ce qu’une fille sera vraiment capable supporter les battles de bulles de morve et les blagues à base de crottes de chien de Titeuf et ses copains ? Ce serait oublier que Titeuf, c’est carrément le lover de la récré !

source: éditeur

15 août 2012

Trolls de Troy - Tome 16

Poils de Trolls

Série : Trolls de Troy
Scénario : Christophe Arleston
Dessin : Jean-Louis Mourier
Genre : Heroic-fantasy

Edité chez Soleil Productions en Juin 2012

Des Trolls au pays des Schtroumpfs, tel pourrait être résumé cette aventure...

J'ai toujours été fan de la série Trolls de Troy. Bien sûr, c'est un peu sanglant, mais après tout c'est normal, on parle quand-même de terribles trolls qui rendent la vie dure aux habitants d'Eckmül, et principalement au vénérable Fuquatou, le grand sage. Mais ce qui m'a toujours plu, c'est l'esprit léger de la série, et la drôlerie de ces boules de poils affamées qui ont un estomac à la place du cerveau.

Cependant, depuis quelques tomes, je trouve que la magie marche moins bien. Les aventures se déroulent sur deux tomes, et elles traînent un peu en longueur. Des gags, oui, il y en a, mais ils se répètent. Peut-être les auteurs n'ont plus autant de temps de peaufiner leurs albums, puisqu'ils sortent un nouveau tome par année (voir parfois par 6-8 mois), mais qu'en plus à côté ils travaillent sur tout l'univers de Troy, avec Lanfeust, Cixi, les Gnomes, ... Et aussi le Lanfeust Magazine, d'où proviennent de nombreux gags présents dans les derniers albums des Trolls. De plus, il me semble que le premier tome de chaque diptyque est toujours meilleurs que celui qui clôt l'histoire, comme s'il fallait attirer le lecteur avec le premier tome, pour l'obliger à acheter le second...

Ah, le commerce. Finalement, c'est bien cela qu'il y a derrière. Les bd's sont faites pour être lues et achetées, pas pour rester sur les étals des libraires. Mais pour pas que la série perde tout intérêt, il serait bien que les auteurs pensent à retravailler leur scénario et à retrouver un second souffle. Mais comme toujours, à la sortie du prochain tome, je me dépêcherai de me rendre chez mon libraire pour découvrir les nouvelles aventures, car ces trolls demeurent attachants, et que la lecture reste toujours un moment de détente.

On retrouve quand-même toujours les petits clins d'oeil des auteurs liés aux faits divers, la bêtise de ces trolls pour qui la réflexion est une véritable épreuve, la gaieté et la joie de vivre de ce petit peuple qui trône au sommet de la chaine alimentaire, et les scènes de violence qui, sous le crayon de Mourier, nous font éclater de rire, comme celle où la horde de mini-trolls s'en va dévorer le méchant pour libérer Teträm et Pröfy de leur enchantement. Tout se règle par l'estomac, comme toujours...

Pour un petit moment de détente, je vous conseille de lire cette aventure, mais n'en attendez pas trop tout de même. Le scénario laisse à désirer, mais le dessin est au rendez-vous et on replonge bien volontiers dans la forêt de Phalompe pour dévorer dragons, pétaures ou autres sfroumtchs (ou quelque chose comme ça...).

Synopsis :
Souvenez-vous... les trolls sont devenus tout petits ! Ou plutôt, c’est le reste du monde qui est devenu géant. Pour que les choses rentrent dans l’ordre, nos amis doivent bénéficier du pouvoir des frères Zip. Ceux-là même qui, accidentellement, les avaient rapetissés. Aidés de Trolanne, Waha, Pröfy, Teträm et Roken partent à la poursuite des frères marchands, en route vers le conservatoire d’ Eckmül, livrer le globe de respiration, le précieux souffle du Magohamot. Mais le fragile globe de verre attise bien des convoitises...
source: éditeur

13 août 2012

Holmes (1854 / 1891?) - Livre III

L'ombre du doute

Série : Holmes (1854 - 1891?)
Scénario : Luc Brunschwig
Dessin : Cecil
Genre : Polar / Thriller

Edité chez Futuropolis en Juin 2012

Un univers graphique très sombre. Ambiance propice au polar, avec la pluie pour nous rappeler que nous sommes en Angleterre. Un homme se retrouve seul dans une ruelle lugubre, en proie à ses propres doutes et questionnements. Il vient de voir son ami, Sherlock Holmes, dans un cercueil, étendu, calme, mort. Cet homme n'est autre que le docteur John Watson, fidèle assistant du grand détective et certainement son seul ami. Pour accepter cette mort étrange, il a besoin de comprendre les circonstances dans lesquelles elle est survenue. Besoin de comprendre aussi pourquoi tant de haine entre Moriarty et Holmes, au point d'en arriver à l'ultime confrontation. Besoin de comprendre enfin qui était réellement Sherlock et dans quelle atmosphère familiale celui-ci a grandi.

L'ombre du doute est le troisième tome de cette série qui retrace l'enquête de Watson sur la mort de Sherlock Holmes. J'ai pris cette série en plein vol, et ce n'est peut-être pas la meilleure façon de faire. Le récit est intéressant et le décor de la fin du XIXème siècle est, je trouve, très bien représenté sous le crayon de Cecil. Mais le récit entremêle le voyage de Watson avec son épouse en France, la quête d'information de Wiggins sur une certaine Gloria Dumbley, et les rêveries de Watson remplies de doute sur l'avancée de ses travaux. Au bout d'un moment, on ne se situe plus très bien. Et pour peu que l'on ne connaisse pas bien l'univers de Sherlock Holmes, on ne sait pas trop qui sont les personnages et ce qu'ils font. Peut-être qu'en prenant l'histoire depuis le début, ces informations deviennent plus claires.

C'est pourquoi je m'abstiendrai de toute critique avant d'avoir pu lire les livres I et II de cette série, et je donnerai ultérieurement mon impression de lecture sur la série.
Toutefois, rien que pour la qualité du dessin, le soin du détail, les nuances et l'ambiance "polar" qui se dégage de la lecture, je trouve que L'ombre du doute vaut la peine d'être lu. Il me faut trouver rapidement les deux premiers tomes pour pouvoir apprécier pleinement le côté scénario.

Bonne lecture!

Synopsis : 
4 mai 1891, Sherlock Holmes disparaît en Suisse aux Chutes de Reichenbach, entraînant avec lui dans la mort son plus grand ennemi, le professeur Moriarty. Pour Mycroft, son frère, la mort de Holmes est le suicide déguisé d’un homme qui ne pouvait se résoudre à voir son cerveau détruit par la drogue. Malgré les preuves apportées, le docteur Watson se refuse à croire cette version des faits. Il se lance à travers toute l’Europe dans une incroyable enquête qui va tout lui révéler de l’histoire de Sherlock Holmes et de sa famille. Alors que Watson se rend à Pau, où la famille Holmes possède une maison, pour tenter de rencontrer des gens qui ont bien connu Sherlock quand il était jeune, Wiggins part à la rencontre d'un médecin dont le passé est lié au père de Holmes. Il se retrouve alors au coeur d'une manifestation qui va dégénérer en émeute et qui a pour cible… le docteur qu'il recherche … 
Source : éditeur

09 août 2012

La peau de l'ours

La peau de l'ours

Série : One Shot
Scénario : Zidrou
Dessin : Oriol
Genre : Roman graphique

Edité chez Dargaud en Juin 2012

Bienvenue à Lipari, petit village de Sicile baignant dans le doux climat méditerranéen. La scène s'ouvre sur le jeune Amadeo refusant les avances de la farouche Silvana afin de se rendre chez le vieux Don Palermo pour lui lire l'horoscope quotidien. Apparemment, cet étrange personnage attend que le journal lui annonce le grand amour. Mais comment un vieil homme aveugle et impotent peut-il espérer l'Amour?

A chaque visite d'Amadeo chez Don Palermo, le vieillard livre une parcelle de son histoire. Il explique sa vie de forain aux Etats-Unis, puis son entrée au service de Don Pomodoro, un mafieux local, enfin sa rencontre avec Mietta la fille de ce dernier. On vit la montée de la violence au fil des histoires, laquelle contraste avec les scènes de douceurs dans la salle de bain où se retrouve Mietta et Teofilio. Mais le bonheur n'est pas éternel, et les amants vont être découverts et châtiés. Et depuis, Teofilio attend de retrouver sa douce Mietta.

L'histoire nous révèle la lâcheté d'un jeune homme qui s'était fait la promesse de venger son compagnon de toujours, l'ours Roosevelt, abattu froidement par Don Pomodoro. Il commence par fermer les yeux afin de se rapprocher de cet homme méprisable, puis accepte de participer à la violence, allant jusqu'à tuer un homme pour satisfaire son "patron".

Teofilio est un lâche, et on découvre que la lâcheté est intemporelle et qu'elle traverse les âges. Et que le dénouement le plus courant en est la trahison. On oublie son courage et son honneur pour se vendre au plus offrant et satisfaire sa cupidité au dépend  de sa vengeance. C'est bien de cela qu'il s'agit ici, de la lâcheté de Don Palermo qui en souffrira sa vie durant et s'accrochera à un rêve de jeunesse pour survivre et pouvoir être pardonné par l'amour de sa vie.

Les auteurs nous offrent une jolie histoire sur le thème de la mafia. On évolue entre le petit village sicilien et l'univers sombre de Stonefield, Eastside, USA, où la pègre y règne et se partage la ville en cinq parts. Le dessin est assez simple, presque caricatural, avec des personnages au visage triangulaire ou rectangulaire, et un tube de longueur variable en guise de nez. Un peu comme dans Lucky Luke, si vous voyez ce que je veux dire. Mais cette simplicité contraste et renforce le thème choisi par les auteurs, car derrière les traits d'Oriol se dissimule bel et bien toute la réalité du monde mafieux, qui, elle, est bien moins drôle : exécution aléatoire, règlement de compte, sexe, alcool, et sang. Beaucoup de sang.

La Mafia a beaucoup fasciné, et beaucoup inspiré. Beaucoup rêvait d'être Al Capone, et les films de mafieux sont connus de tous. Mais si celle-ci a beaucoup été tournée en dérision au cours des années, il n'en reste pas moins que pour les contemporains des années 30, la réalité était tout autre. Et la peur dominait les esprits. C'est un peu cela que les auteurs montrent dans ce roman graphique : la peur mène à la lâcheté, et à l'omertà, la loi du silence. C'est pourquoi la Mafia peut agir et tuer en toute impunité, car personne ne parle, par peur des représailles.

Ne vous laissez pas surprendre : ce livre comporte certaines scènes violentes, voire choquantes. Mais l'histoire demeure plaisante, et surprenante. J'ai eu beaucoup de plaisir à la lire et je n'arrivais pas à décrocher. Je voulais connaître la suite, et savoir comment tout cela allait aboutir. Le scénario est bien ficelé, car il suscite l'envie d'en savoir plus. A vous de découvrir cet univers à présent.

Bonne lecture!

Synopsis :  
Amadeo a pour devoir quotidien de lire à un vieil homme son horoscope. Il est loin d'imaginer que cet aveugle, canne à la main, a été montreur d'ours aux États-Unis, puis assistant d'un chef mafieux ! Une histoire d'amour, de vengeance, de lâcheté...
source: éditeur

30 juillet 2012

Magellan : jusqu'au bout du monde

Magellan : jusqu'au bout du monde

Série : One shot
Scénario : Christian Clot
Dessin : Bastien Orenge, Thomas Verguet
Genre : Aventure historique


Edité chez Glénat en Mars 2012

Qui ne connaît pas Magellan, ce navigateur portugais qui le premier réalisa un tour du monde? Mais savez-vous qui il était, et pourquoi son nom est associé au roi d'Espagne plutôt qu'à celui du Portugal? Et savez-vous pourquoi ce nom a traversé les siècles et nous est parvenu, alors même que le navigateur n'a jamais regagné le port de Séville?
Ce sont ces réponses que les auteurs de ce récit d'aventure désirent nous livrer.

Cette fresque historique s'ouvre sur une scène de combat durant laquelle meurt Magellan. On assiste ensuite au retour des rescapés auprès du roi, lequel désire connaître les raisons qui ont conduit à la mort du capitaine et au retour d'une seule nef sur les cinq allouées au début de l'expédition. Le récit commence alors au moment du chargement des bateaux au port de Séville, jusqu'au retour du capitaine Del Cano à la cour de Charles 1er.
Vont se succéder rébellion, mutinerie, tempêtes glacées, froid, faim et maladie, pour conduire les valeureux marins espagnols jusqu'au sud de l'actuelle Patagonie et la découverte du fameux passage reliant les océans atlantique et pacifique.

Ainsi par ce voyage, Magellan offre au monde une vue nouvelle du monde, qu'il faudra dorénavant concevoir comme un globe et non plus plat comme une pizza. En partant vers l'ouest et en revenant par l'est, le capitaine portugais bouscule les croyances de l'époque. Dorénavant, il est impossible de nier l'évidence : la terre est ronde.

En se fondant sur des récits d'époque et sur une recherche pointue d'éléments nouveaux, les auteurs fournissent leur propre vision, certes romancée mais toutefois assez plausible, des faits tels qu'ils se sont déroulés lors de ce voyage vers l'inconnu.
A la fin du récit, on retrouve une sélection de travaux et de documents sur lesquels se sont reposés les auteurs pour offrir un récit le plus proche possible de la réalité. On peut y voir des cartes d'époque, une biographie de Fernão de Magalhães et des principaux héros de l'histoire, le trajet suivi, et surtout une bibliographie qui permet d'approfondir le désir de mieux connaître ce personnage héroique.

A la lecture, on se rend un peu mieux compte des sacrifices nécessaires, et dont on ne soupçonne pas toujours l'existence, pour accomplir ces épopées humaines réalisées par les conquistadors du XVIème siècle. On occulte les souffrances et les incertitudes que surmontent ces hommes pour une hypothétique gloire. Il faut un caractère d'acier pour résister à l'envie de rentrer chez soi et ne pas abandonner malgré les conditions extrêmes rencontrées.

En résumé, on se laisse prendre par cette aventure et on partage le désir de connaissance de Magellan et ce besoin de savoir ce qu'il y a plus loin. On apprécie également le tempérament de ce gaillard peu commode, mais surtout son ingéniosité et ses compétences de marin qui lui ont permis de trouver un passage que personne ne soupçonnait au 52ème parallèle. Et enfin on s'incline devant le courage de cet homme, qui n'a pas hésité à concevoir sa propre mort afin de rentrer dans la légende des plus grands explorateurs.
On se laisse donc prendre par l'histoire, mais il faut garder en mémoire qu'il ne s'agit que d'une fiction, et donc soumise à la subjectivité de son scénariste. Pour en savoir plus sur la vie de Magellan, le mieux est de se plonger dans les livres d'histoire... Mais c'est moins drôle je vous l'accorde, puisque dans ces livres-là, il n'y a pas d'illustrations à la hauteur de celles de Bastien Orenge et de Thomas Verguet...

Bonne lecture!

Synopsis :
 Alors que l'Amérique vient d'être découverte, que le Pape a divisé le monde entre Espagnol et Portugais et que beaucoup pensent encore que la terre est plate et suffisamment connue, un homme va imaginer qu'il est possible, en partant vers l'ouest, de revenir par l'est. Magellan est pourtant prêt à renier son pays, laisser amis et amour derrière lui, lutter seul contre tous, affronter mutineries, traîtrises, mers déchaînées, faim et maladies meurtrières pour démontrer la justesse de ses idées : effectuer le premier tour du monde. Mais Magellan sait aussi qu'il devra aller jusqu'au sacrifice ultime pour que son rêve se réalise et que jamais son nom ne soit oublié…
source: éditeur

26 juillet 2012

Kililana Song - Première partie

Kililana Song - Tome 1

Serie : Kililana Song
Scénario : Benjamin Flao
Dessin : Benjamin Flao
Genre : Aventure


Édité chez Futuropolis en mars 2012.

Kililana Song emmène son lecteur pour un voyage sur la côté nord-est du Kenya. Très rapidement, nous plongeons dans l'ambiance d'un petit village côtier, avec ses bateaux, sa mangrove, les habitations aux toits plats et aux murs clairs pour chasser la chaleur écrasante, les charrettes tirées par les ânes, ...

Les teintes pastels utilisées pour colorier les cases dégagent beaucoup de chaleur et surtout une luminosité intense propre à un climat de bord de mer. C'est une réelle invitation à profiter de la vie en se posant sur une place ombragée et en observant l'histoire qui se déroule devant nos yeux. Pour peu que vous ayez déjà voyagé en Afrique littorale, vous vous sentirez très vite à l'aise dans le décor planté par l'auteur. On sent le vécu de celui qui a voyagé et qui s'est imprégné de la vie locale. Pour moi, le cadre est vraiment très réussi. J'ai adoré.

Quant à l'histoire, elle raconte celle d'un petit garçon, Naïm, qui tente jour après jour à échapper à son grand frère qui veut en faire un bon musulman en l'obligeant à suivre les cours à la Madrass. Au fil des courses poursuites, il rencontre différents personnages avec leurs histoires propres et leur petit mystère. Il y a le vieux Nacuda accro au Qat; il y a ces jeunes qui attendent la saison des touristes pour remplir leurs poches par diverses arnaques; il y a Jahid qui transporte de curieux paquets et qui fume de l'herbe; il y a ce capitaine de bateau alcoolique, agressif et endetté qui cherche le moyen de repartir de ce port et de récupérer sa marchandise abandonnée en pleine mer; il y a ces promoteurs immobilier qui colonisent petit à petit le pays; et il y a ce vieux chaman, gardien de l'esprit des anciens, mémoire de son peuple.

Ces différentes histoires s'entrecroisent et ont pour fil conducteur ce jeune garçon qui tente d'échapper aux coups de bâton du mwalimu. S'il n'est pas très assidu à la madrass, il en a déjà beaucoup appris de la vie. Il est malicieux, courageux, sûr de lui et inventif. Chaque jour qui passe annonce une nouvelle aventure et l'apprentissage de nouvelles connaissances.
Son chemin va le conduire jusqu'au vieux chaman, personnage pittoresque protecteur des esprits anciens et des croyances de son peuple. Il se doit de faire survivre la légende de Liongo Fumo, mais il est le dernier de sa lignée et il est déjà très vieux. Naïm se retrouve seul en pleine mer avec cet homme et les esprits qu'il protège...

Pour connaître la suite, il faudra attendre la parution du second et dernier tome de cette aventure, que j'achèterai sans hésiter sitôt disponible en librairie.

Cette bande dessinée m'a permis de voyager et prolonger le temps d'une lecture mes récentes vacances en Afrique du Nord. Une véritable immersion en terre africaine... Un régal!

Synopsis :
L'histoire se passe dans l'archipel de Lamu, au large du Kenya. Günter est un marin hollandais qui n'hésite pas à jouer les trafiquants si les commandes légales ne suffisent pas. Naim, un gamin d'une dizaine d'années, orphelin, habite chez sa tante. Il refuse d'aller à l'école coranique (il est peu enclin à la discipline), et fait souvent l'école buissonnière. Il vit de petites magouilles. À quelques encablures de là, dans la brousse de Kililana, au coeur de la mangrove, Ali, un vieillard solitaire, survit de la pêche et de la cueillette, coupé du monde. À côté de sa cabane, un arbre a poussé. Avec le temps, celui-ci est devenu un impressionnant autel couvert d'objets divers, de tissus, de carcasses animales... Mais le lieu est convoité par des promoteurs immobiliers français qui rêvent d'en faire un complexe touristique. Les destins de ses personnages vont se croiser pour un grand récit d'aventure... source: éditeur

27 juin 2012

Le testament du capitaine Crown, tome 1

Cinq enfants de putain

Série : Le Testament du Capitaine Crown
Scénario : Tristan Roulot
Dessin : Patrick Hénaff
Genre : Aventure

Paru chez Soleil Productions en Janvier 2011


Pour tous les amoureux d'histoires de pirates, je ne peux que vous conseiller de lire ce diptyque. Au cours de l'année 2010, de nombreuses séries de pirates ont paru chez les différents éditeurs de bandes dessinées. Un regain d'intérêt pour ce type d'aventure. Je me souviens même que lors du festival international de bandes dessinées Bédémania à Belfaux, une exposition de planches originales de différentes séries (Barracuda, Testament du Capitaine Crown, etc) a occupé une grande place. C'était même le thème de ce festival cette année-là.

Parmi ces nouvelles aventures, celle contée dans le Testament du Capitaine Crown m'a tenu en haleine. On découvre au fil du tome 1 les différents liens qui unissent les héritiers du capitaine, mais les auteurs arrivent malgré tout à tenir le suspense jusqu'à la fin du tome pour éveiller notre intérêt jusqu'à la parution du second tome. Personnellement, je n'ai pas vu venir la fin. Tout au long de la lecture, je me demandais lequel a trahi son père et l'a froidement assassiné. Petit à petit, on ne peut imaginer d'autres tueurs que Jonah et sa soeur Siltje, mais qui sait, un doute subsiste... Suspense.

Ce récit d'aventure mélange habilement une part de thriller, ce qui tient en émoi le lecteur tout au long de la découverte des pages, remarquablement dessinées, soit dit en passant. Un autre atout de cette BD est l'ambiance pirate, retranscrite fidèlement au travers du scénario et du dessin. On s'immerge dans la vie rude de ces loups de mer, et on tremble avec l'équipage quand on est en présence de Viktor ou de tout autre héritier du capitaine. Les caractères bien trempés et mystérieux des héros (ou anti-héros selon de quel côté on se place) accentuent notre envie de percer le mystère, de découvrir ce fameux trésor...

 Non, franchement la lecture fut un vrai régal et je ne peux que vous encourager à venir découvrir cette aventure. D'autant qu'il n'y a pas besoin d'attendre 5 tomes pour connaître le dénouement... Suite et fin dans le tome 2. Bonne lecture, moussaillon !

Synopsis :
XVIIe siècle, quelque part sur la côte vénézuélienne. Le capitaine Alexander Crown est mort, assassiné dans sa cabine. Dans son testament, c’est à Red, son second, qu’il confie la charge de réunir ses cinq enfants, essaimés au gré d’une vie passée à sillonner les Caraïbes. Un formidable héritage les attend, mais la mission est délicate : ils sont incontrôlables, dangereux, et se détestent tous… autant qu’ils détestaient ce père qui a ruiné leur vie.
Source : éditeur

21 juin 2012

Saga Valta, tome 1

Saga Valta

Série : Saga Valta
Scénario : Jean Dufaux
Dessin : Mohamed Aouamri
Genre : Heroic-fantasy


Paru chez Le Lombard en Juin 2012

Le scénario raconte l'histoire de Valtar, valeureux guerrier viking originaire de Valta, qui s'est épris d'amour pour la fille de Thorgerr aux cent guerriers, lequel refuse cette union et poursuit le jeune couple de toute sa haine, cherchant à laver son déshonneur dans le sang. Face à l'armée de ce puissant chef de clan, Valtar fuit pour se réfugier dans une grotte gardée par un monstre avant de pouvoir retourner, non sans promettre un service à Ogerth-le-Sinueux un service (trouver le Manteau rouge), dans le village dévasté par Thorgerr et constater que son épouse et son fils ont été enlevés par son persécuteur. Il décide alors de les retrouver et de se venger, quête qui l'emmènera au devant de nombreuses rencontres et de nouveaux dangers.

Je suis mitigé par rapport au scénario. Tout cela me semble trop attendu, et donc sans grande surprise. On tombe rapidement dans une série de clichés déjà trop vu. Je m'explique. Pour gagner la confiance de Skarperdinn et afin qu'il plaide en sa faveur auprès du conseil des anciens, Valtar lui sauvera la vie au cours d'une bataille. L'épouse de Skarperdinn, la sulfureuse Hildegirrd, va séduire le jeune Valtar, lequel, alors mis en garde par le Manteau rouge sur les dangers qui se cachent là où on les attend le moins, va trahir son nouvel allié en couchant avec sa femme. Dès le retour du chef de clan, Valtar se sentira coupable et décidera de repartir à la recherche de sa femme, laquelle il croyait morte. Et ainsi de suite.

Je trouve qu'il y a une trop grande succession de coïncidences. Du coup, il n'y a plus vraiment de surprise. Cela peut se rattraper dans le tome 2, mais là encore à la fin de la lecture du tome 1, on devine déjà comment l'histoire va finir. J'espère me tromper, et être surpris, car graphiquement l'univers mis en scène par Amouari m'a beaucoup plu. On retrouve une ambiance viking, et pour les fans du genre, c'est plutôt réussi.

D'habitude, les scénarios proposés par Jean Dufaux me plaisent beaucoup, mais je dois dire que sur ce coup-là je n'adhère pas. De nombreux albums ont été publié sur les 6 premiers mois de 2012 avec Jean Dufaux comme scénariste. Peut-être était-ce un peu trop et que l'imagination a des limites quand il y a un surplus. A voir dans le tome 2.

Synopsis :
Venu de Valta, Valgar le viking est aussi brave que séduisant... des qualités qui n'ont pas échappé à Astridr, la fille de Thorgerr aux cents guerriers. De leur union naît Gunnar, mais ce bonheur est d'extrêmement courte durée, car le père furieux rattrape le couple maudit quelques minutes après que leur amour a porté son fruit. En fuite, Valgar ne doit sa survie qu'à la lance qu'il porte, artefact légendaire qui attire l'attention du monstrueux Ogerth-le-sinueux. Ce dernier lui laisse la vie, contre la promesse de lui ramener un manteau rouge. Et Valgar aurait accepté n'importe quel marché pour pouvoir venger son bonheur perdu !
source: éditeur

20 juin 2012

L'île sans sourire

L'île sans sourire

Scénario : Enrique Fernandez
Genre : Aventure


Paru chez Drugstore en Mai 2009


Un décor sombre, une nuit pluvieuse, une petite île. Telle est est l'ambiance au moment où on attaque la lecture. Dès le début, on se retrouve dans un monde imaginaire, avec des créatures bizarres et des animaux au comportement humain (voyez le chat qui, je dois dire, fait peur avec son air trop sérieux). Voilà dans quel univers débarque le chercheur Milander Dean qui, avec sa moustache et ses expressions, me rappelle étrangement Vincent Cassel (grands yeux, visage étroit, moustache et petite bouche) dans certains de ses rôles sombres. Au milieu de cette noirceur, une fillette aux longs cheveux blonds éclatants et au sourire radieux. Prénommée Elianor Mise Yukinde (ce dernier signifiant "merveilleux" dans sa langue), elle est remplie de joie de vivre et ne cherche qu'à s'amuser. Au fil des pages, la petite fille s'entête à vouloir faire sourire Milander, en vain. Mais jour après jour, une relation se développe entre les deux, et malgré l'agacement du géologue, celui-ci s'attache à la présence d'Eli. Jusqu'à une nuit où tout bascule et où Milander devra se battre jusqu'au bout de ses forces pour sauver la joie de vivre de la fillette. Cette histoire est un très beau conte moderne, remarquablement emmené par le dessin simple et naïf d'Henrique Fernández. J'ai été touché par le scénario et à la fin de la lecture, je reprends pour moi l'ultime réplique de Milander : "Messieurs, vous pouvez être sûrs que rien ne pourra m'ôter ce sourire du visage.".

Bonne lecture à vous.

Synopsis :
Quand une fillette tente d'apprendre à un adulte les secrets du bonheur de vivre. Un conte onirique et poétique porté par un dessin remarquable.
Yulkukany, l'île aux baleiniers. Un morceau de terre battu par les embruns, majoritairement occupé par une nature sauvage et grandiose, et ponctué de masures éparses habitées par des autochtones taciturnes et méfiants. Car nombreux sont les marins que la mer n’a pas rendus à leurs foyers… Milander Dean, géologue,débarque à Yulkukany en mission de recherche. Mais Dean cherche aussi et surtout un havre de tranquillité pour passer le temps. Seul. Un temps devenu abominablement long depuis la perte d'être chers. Un temps dont il n'a finalement plus que faire… Elianor, native de l’île, est au contraire la joie de vie incarnée. Une petite fille rêveuse, sensible, adorable comme tout, à l’imagination vive et sans limites, à la bonne humeur contagieuse. Si ce n'est que pour Dean la bonne humeur est justement une maladie. Et qu'il n'a pas l'intention de se laisser contaminer.
Source : éditeur

Sang Royal, tome 1 : Noces sacrilèges

Noces Sacrilèges

Série : Sang Royal
Scénario : Alexandro Jodorowsky
Dessin : Dongzi Liu
Genre : Heroic-fantasy


J'avais repéré sur internet la sortie de la nouvelle série de Jodorowsky. Alors étant fan de ses séries antérieurs, notamment La caste des méta-barons, je me suis dit que je ne pouvais pas passer à côté de celle-là. Arrivé chez mon libraire, j'ai pris le fameux sésame entre mes mains et je l'ai feuilleté. Ma première impression - et peut-être ce qui m'a convaincu de l'acheter - fut tout de suite portée sur le dessin de Dongzi Liu. Je trouvai que sa plume donnait vie aux scènes de combat et embellissait les personnages. En effet, on a l'impression que les planches vivent et que l'action se passe sous nos yeux. Il y a du mouvement, de la force et des héros charismatiques. Il y a aussi énormément de violence et de sang, beaucoup de cruauté. Mais cela, on pouvait s'y attendre, ne serait-ce que par le titre de la série. Il y a aussi des passages où je trouve que les auteurs utilisent un peu trop l'injure gratuite, un peu à la façon d'une autre série se déroulant dans la Bretagne du Moyen-Age, à savoir Rogon-le-Leu, où je trouve que l'intrigue et le dessin sont gâchés par l'emploi abusif d'injures. Cependant, j'ai été un peu déçu, une fois rentré à la maison et la lecture du tome 1 achevée, par le scénario. J'ai eu l'impression que les auteurs ont voulu porter toute l'attention sur le dessin afin de cacher quelques lacunes au niveau du scénario. Il n'y a pas vraiment de surprises, les actions des personnages sont prévisibles et l'histoire elle-même le devient. J'attends avec impatience la sortie du prochain album, non pas pour assouvir ma soif de curiosité, mais pour voir si Jodorowsky va étoffer un peu le scénario ou s'il s'agit d'une série à oublier.


Synopsis :
Alvar, jeune et puissant souverain, trahi par son propre cousin et laissé pour mort, reprend ses droits au terme de plusieurs années sans mémoire. Mais son retour lui révèle une trahison plus cruelle encore. Blessé, bafoué, il reconquiert son trône en imposant à tous une épouse controversée : sa propre fille.
Source : éditeur

17 juin 2012

Changements...

6 ans après, j'ai enfin trouvé l'utilité à ce blog : vous faire partager une de mes passions. Depuis mon enfance, j'adore lire des bandes dessinées. J'en possède actuellement près de 500, de tous les genres et de tous les âges.

La bande dessinée est en train de gagner ses titres de noblesse. On la qualifie de 9ème art et il y a de plus en plus de festivals internationaux de la bande dessinée. Les éditeurs tournent à plein régime et les étalages des librairies, spécialisées comme celles de grand public, débordent de nouveautés.

Il y en a tellement que l'on peut s'y perdre un peu. On nous ressort toutes les intégrales des séries best-sellers, on décline nos héros de jeunesse sous toutes les formes, ... Certaines bd sont des chef-d’œuvre, d'autres de simples produits commerciaux ou marketing, qui exploitent le succès d'une série précédente. Comment faire un choix dans tout ce catalogue.

J'ai envie de vous faire partager mes lectures, et surtout mes impressions de lecture, afin peut-être de vous permettre de découvrir le 9ème art, de vous guider dans vos achats, ou tout simplement de vous inviter à replonger dans vos lectures de jeunesse. Il y en a pour tous les goûts : heroic fantasy, science-fiction, aventure, historique, ésotérique, jeunesse, etc. Mes lectures sont variées, je ne suis pas fidèle à un seul courant; j'aime découvrir de nouveaux auteurs et de nouveaux héros.

Bonne lecture!